
Voilà plusieurs semaines déjà que les magasins annoncent Pâques à grand renfort de lapins en chocolat et en peluche, d’œufs de toutes tailles et en toutes matières, tant comestibles que lavables, que des nids et des pâquerettes garnissent les vitrines des échoppes. Et si Pâques, ce n’était plus que cela ? Et si nous avions perdu le vrai sens de ce week-end prolongé, attendu avec impatience par tous ? Et si Pâques, ce n’était finalement plus que des lapins et des œufs ?
Retrouver le vrai goût des choses. Revenir à l’authentique, non pas dans un sens passéiste et désabusé, mais dans une vraie volonté de rendre à Pâques tout son sens, toute sa signification : c’est d’abord l’injustice qui triomphe. Jésus, le Juste, l’innocent, est condamné. C’est l’homme qui souffre et qui crie à son Dieu. C’est la mort qui montre toute sa puissance sur une croix. C’est l’attente… trois longues journées où l’espoir laisse peu à peu place à la résignation, au doute… à l’abandon ! Enfin, c’est la lumière du matin de Pâques, la mort terrassée à la porte du tombeau par la puissance divine de la vraie Vie. C’est Jésus, le Christ, qui devient pour chacun de nous le Ressuscité, celui que Dieu a relevé d’entre les morts. C’est la joie d’annoncer au monde entier que la promesse que le Fils avait faite aux disciples s’est bel et bien réalisée, malgré toutes les dénégations scientifiques possibles.
Il ne faut pas prouver, il faut croire !
Alors, si on veut habiller Pâques d’une ribambelle de lapereaux, de poussins et d’œufs teints, si ce n’est que de la décoration pour faire joli dans le paysage, pour être « politiquement correct », pourquoi pas ? Mais, c’est comme ajouter à une délicieuse sauce une tombée de ketchup, parce que les enfants adorent ça ! Ca gâche tout, ça fait peut-être un peu plaisir à certains, mais, finalement, ça dilue toutes les finesses des ingrédients.
Source de l'image : photo personnelle (c) janvier 2008.
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