Chérissons la sagesse

Proverbes 2.6-9

Les sciences humaines ont fait des progrès considérables en quelques décennies : on réussit à soigner des maladies qui étaient mortelles au début du 20e siècle ; on découvre de nouvelles planètes ; on se prend à rêver à une possibilité de vie ailleurs, selon les résultats ramenés par des sondes spatiales. Cependant, ces nouvelles découvertes ne vont pas sans poser de nombreux problèmes d’ordre éthique : quelle est la frontière entre traitement prénatal et eugénisme ? L’énergie nucléaire ne sert-elle qu’à fabriquer des bombes ? Internet est-il la cause des incivilités ou des drames sociaux qui sont rapportés par les médias ?
Toute invention a son revers ! Ce n’est pas elle qui est (ou peut être) dangereuse, mais l’utilisation qu’en font ses partisans. C’est dans la manière d’employer ces découvertes que réside la sagesse. Si les grands de ce monde mettaient un peu plus de cette précieuse denrée dans leurs décisions, s’ils cherchaient à améliorer le monde plutôt qu’à s’accaparer tous les bienfaits à leur avantage… Le monde tournerait sans doute un peu plus rond !
L’auteur du Livre des Proverbes nous rappelle que la sagesse, tout comme l’intelligence et les autres sentiments, nous viennent de Dieu. Voyons comme Dieu est sage : il nous a donné un monde à construire dans lequel chaque espèce (animale, végétale ou minérale) a une place. Il nous a créé un corps qui ne cesse d’étonner les chercheurs : des yeux pour voir Sa création, des oreilles pour entendre Sa Parole, des mains pour la mettre en pratique, des pieds pour aller à la rencontre de l’autre, des lèvres pour annoncer l'Evangile et un cœur pour aimer. Je crois que le monde créé par Dieu, relaté dans la Genèse, n’était pas un monde fini et parfait en tout point. Il s’agissait plutôt d’une ébauche que l’homme allait devoir gérer et développer, de fondations sur lesquelles l’être humain bâtirait une société. S’il l’avait fait avec sagesse et intelligence, tout comme Dieu a donné vie à la création, l’homme ne serait pas responsable de tant d’inégalités. Mais, le cœur humain est avide de pouvoir et il n’écoute pas suffisamment la sagesse lui rappeler qu’il se trompe.
La suite du chapitre 2 de ce recueil de proverbes nous montre toute la richesse que nous pouvons retirer du respect de la sagesse : elle fait les délices de l’âme, elle délivre de la voie du mal, elle nous détourne du chemin menant à la perdition et nous rapproche de Dieu.
La sagesse est un bien inestimable, un trésor qu’il faut chercher avidement et chérir. Dans chacun de nos gestes, dans chacune de nos paroles, ayons à cœur de mettre une pincée de sagesse, afin que ce que nous faisons et disons présente un réel intérêt pour celui qui le reçoit. Que dans nos prières, nous n’oublions pas de demander à Dieu de nous accorder sa sagesse, qu’elle nous conduise à faire le bien, à accueillir l’étranger et à le réconforter sans nous perdre dans des propos irréfléchis et sans valeurs (ou sans saveur).
Selon les anthropologues, l’homme moderne est scientifiquement nommé : « homo sapiens sapiens », soit doublement sage. Montrons-le par notre comportement.

Il faut beaucoup d’intelligence et de sagesse pour donner vie au mouvement d’une montre.

Source de l’image : photo personnelle © Mai 2006

Aucun commentaire: