
C’est une situation analogue que vit Marthe, la sœur de Marie. Le Maître vient chez elle. Ce n’est pas n’importe qui, il faut « être à la hauteur » pense-t-elle et elle s’affaire aux multiples travaux que demande le service, en oubliant d’écouter ce que Jésus vient lui dire. Sans doute se demande-t-elle ce qu’on dira d’elle si elle n’a pas accueilli Jésus comme il se doit, avec tous les égards.
Marie, la sœur de Marthe, elle, s’assoit aux pieds du Maître et l’écoute ; ce qui irrite Marthe ; ne voyant là qu’une occasion de ne pas aider sa sœur qui court en tous sens. Finalement, elle ne supporte plus cette situation et tente de trouver le soutien de Jésus. Mais celui-ci lui montre, avec beaucoup de tendresse, qu’elle se soucie pour beaucoup de choses mais que la seule qui soit vraiment importante, c’est celle que Marie a choisie : la Parole de Dieu, l’enseignement de Jésus. Il ajoute encore que cette part-là ne lui sera pas enlevée.
Dans nos vies, sommes-nous plutôt à l’image de Marthe ou de Marie ? La société nous pousse sans cesse à produire davantage, à allonger le temps de travail, à remplir nos agendas déjà surchargés, à nous inquiéter de tous « ces petits détails auxquels il faut penser ». Au milieu de la ronde de nos préoccupations, n’oublions-nous pas trop souvent d’être Marie ? De nous arrêter un moment, de réserver une halte pour écouter ce que Dieu a à nous dire ?
Le message du Seigneur ne se perd-il pas dans le brouhaha ambiant, dans les injonctions à faire plus, plus vite et mieux ? Chaque jour, Jésus vient et nous demande de l’écouter. Chaque jour, il renouvelle son appel. Et nous, chaque jour, nous courons en tous sens, nous inquiétant pour beaucoup de choses et oubliant la seule qui soit vraiment importante.
Lorsque nous rencontrons un ami et que nous l’invitons à partager un moment, la réponse ne se fait pas attendre : « Je n’ai pas le temps ! » C’est aussi cette excuse que nous donnons pour éviter d’allonger la conversation. A Dieu, ne répondons pas « Je n’ai pas le temps ». Laissons, pour un moment, nos tracas sur le bord de la route et écoutons, à l’image de Marie, ce que Jésus veut nous dire. Il sera alors assez tôt ensuite de reprendre le cours frénétique de nos soucis, mais avec une lumière différente, celle de la Parole agissante de Dieu.
Source de l'image : photo personnelle (c) octobre 2006
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