Il est facile d’aimer ceux qui nous aiment. Mais le Christ nous demande de nous différencier des « publicains » (les fonctionnaires de l’Etat), du citoyen moyen et surtout de l’incroyant (le païen). En effet, Dieu accorde le soleil et la pluie à tous, sans distinction, justes comme injustes, croyants comme incroyants. A notre tour, nous devrions pratiquer l’amour de notre Seigneur pour tous, et même pour ceux qui sont contre nous.
Comment pouvons-nous mettre en pratique une telle invitation ? La première étape, toujours selon Jésus, est la prière : intercéder auprès de Dieu pour ceux qui nous persécutent. La deuxième étape et de ne pas rendre le mal pour le mal (voir les versets 38-42). Il ne s’agit pas non plus d’accepter le lynchage ! Notre réaction doit montrer à notre adversaire que son comportement est absurde et que lui-même prenne conscience de ses mauvaises actions. La réaction doit donc déstabiliser, déranger, gêner. Cela n’est pas sans risque et peut mal se terminer !
Le but de nos actions n’est-il pas de refléter l’amour infini du Père pour nous ? Comme le relève Jésus : Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Evidemment, une telle perfection est inatteignable, pour nous, pécheurs, mais l’effort de tendre à la perfection, malgré nos faiblesses, voilà ce qui plaît à Dieu.
Le Christ parle aussi d’une récompense (v. 46), montrant que nous ne méritons rien de plus que les « injustes » si nous agissons comme eux. Jésus a obtenu, lui, la récompense suprême en aimant ses ennemis : il siège aujourd’hui à la droite de Dieu le Père. Il s’est laissé juger, condamner et crucifier injustement. Il a été obéissant jusqu’à la mort. Il s’est relevé au matin de Pâques et a ainsi donné la preuve que notre espérance n’est pas vaine. Pendant son ministère terrestre, il a guérit et ressuscité nombre de personnes, mais malgré cela, le peuple n’a jamais vu en lui le Sauveur promis.
Même si notre cœur tortueux nous pousse à la vengeance, même si nous ressentons de la rancœur ou de la haine pour ceux qui agissent mal envers les plus faibles ou envers nous-mêmes, rappelons-nous que Jésus nous demande de prier pour eux ; que lui a tout donné, jusqu’à sa propre vie, pour un peuple qui ne l’a pas reconnu.
Source l'image : http://nyonweb.ch/GuppyPhare/img/colombe.gif
Voyez aussi le poème associé à cette image sous le lien suivant.
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