Je viens pour l'annonce

Luc 1.26-38

En relisant la visite de l’ange Gabriel à Marie, j’essaie d’imaginer la tête de la jeune fille à l’annonce du projet du Très-Haut. Elle est vierge, elle est fiancée à Joseph et, voilà qu’un être étrange, un ange, vient lui dire qu’elle mettra au monde un enfant conçu par l’Esprit-Saint de Dieu. Elle devra l’appeler du nom de Jésus (Sauveur). Matthieu, lui, donne le nom mentionné dans le livre du prophète Esaïe : Emmanuel (Dieu avec nous).

Je me dis que, dans la situation de Marie, j’aurais été surpris, terrifié, horrifié peut-être par une telle nouvelle ! J’aurais sans doute affirmé que je n’étais pas digne d’une telle grâce, j’aurais voulu fuir, refuser ou que sais-je…

Mais Marie, en son cœur, comprend que ce que l’ange vient lui annoncer est le plus beau des cadeaux ; elle a été choisie par Dieu lui-même pour réaliser son projet : donner à l’humanité toute entière un Sauveur qui ne viendra pas du ciel tel un guerrier, mais dans la fragilité d’un enfant.

Nous le savons, Dieu aime nous dérouter, nous interpeller, nous surprendre : de nombreuses femmes que l’on disait stériles ont donné naissance à des enfants qui ont eu un rôle important pour le peuple de Dieu. Sur le chemin qui conduit à Noël, il y a encore la parente de Marie, Elisabeth, stérile elle aussi, qui donnera le jour à Jean le Baptiste.

Depuis le premier dimanche de l’Avent, nous sommes en route vers la crèche de Bethléem. Nous marchons vers la joie de la venue du Dieu Sauveur. Nous aussi, nous avons accueilli cette annonce : Et toi, Bethléem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël. (Michée 5.1) Des prophètes, aux temps anciens, sont aussi venus pour l’annonce de l’arrivée d’un Sauveur au peuple d’Israël.

Dans la frénésie des préparatifs de Noël, dans les préoccupations qui sont les nôtres en cette période de fêtes, sachons écouter l’annonce qui nous est faite, sachons recevoir la Bonne Nouvelle de l’Eternel : C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. (Esaïe 7.14). A l’image de Marie, réjouissons-nous de nous mettre en mouvement vers Celui qui a choisi l’humilité plutôt que la puissance. Soyons certains que sur notre route, Il est avec nous, Emmanuel.

Chantons, à l’unissons, avec Marie : Je suis la servante (ou le servant) du Seigneur, que tout se passe pour moi comme tu l’as dit. Que dans nos vies, l’annonce de la venue d’un Sauveur soit une Joie sans fin. Que le chemin qui nous mène à Noël soit pavé d’allégresse et de paix, dons parfaits du Dieu Très-Haut qui, un jour, envoya l’un de ses messagers pour dire à Marie : N’aie pas peur !


Source de l'image : photo personnelle (c) novembre 2007.

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