Où tu iras, j'irai

Ruth 1.15-18

L’histoire de Ruth débute tragiquement : son beau-père, son époux et son beau-frère meurent ; sa belle-mère Naomi se retrouve sans ressources et doit quitter le pays qui l’avait accueillie, alors que sa belle-sœur s’en retourne parmi les siens. On peut vraiment dire que le sort s’acharne autour de cette famille.
Comme aujourd’hui, on connaît des gens qui semblent être les victimes du « mauvais sort ».

Ruth aurait pu retourner dans sa famille. Les paroles de Naomi, aux versets précédents, ne sont guère encourageantes et l’exhortent à s’en aller. La séparation se fait d’ailleurs dans les pleurs.
Comme aujourd’hui, la séparation qui se fait dans les larmes pour aller vers un avenir meilleur.

Ruth est attachée à sa belle-mère, au point qu’elle lui dise : « Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! » Les deux femmes vont retourner au pays de Juda, sans vraiment savoir ce qui les attend.
Comme aujourd’hui, le retour d’expatriés qui rentrent au pays après de longues années d’absence.

Et Dieu dans tout cela, où est-Il ? On serait tenté de prétendre que le Seigneur les a oubliées, ces deux femmes, qui sont dans une situation des moins enviables. Et pourtant ! Pour Ruth, comme pour Naomi, et pour nous aujourd’hui encore, Dieu n’est jamais très loin. Les deux femmes seront accueillies, elles pourront travailler. Ruth rencontrera Booz qui l’épousera et lui donnera une descendance, qui verra naître David et plus tard Jésus.

N’avons-nous pas, nous aussi, l’impression que Dieu nous a oubliés ? Les cahots de ce monde nous bouleversent et on se prend à penser que ce Créateur si puissant est bien loin de nous. Pourquoi tant de misères ? Pourquoi tant de larmes ? Pourquoi tant de séparations ? Pourquoi ? Cette question, des générations entières avant nous et d’autres après nous se la sont posée et se la poseront encore.

Et si nous cherchions Dieu là où Il n’est pas.
Il n’est pas loin, Il est près, tout près de nous.
C’est celui qui vient nous consoler par une parole bienfaisante.
C’est celui qui nous sourit.
C’est celui qui nous écoute, quand notre cœur déborde de larmes.

Nous scrutons le ciel lointain en vue d’un miracle et nous ne voyons pas la main secourable que l’ami nous tend.

Malgré les épreuves qui nous accablent, les questions qui trottent dans notre tête et les doutes de notre incompréhension, puissions-nous, à l’image de Ruth, dire à ceux qui viennent nous aider, nous consoler et nous soutenir en nous accompagnant : « Ton Dieu sera mon Dieu ».

Source de l'image : photo personnelle (c) août 2006.

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