Savez-vous ce qu’est un avatar dans le monde informatique ? Il s’agit d’un personnage virtuel évoluant dans un univers tout aussi imaginaire. C’est la grande tendance du moment : de nombreux passionnés participent à des jeux de rôles, comme Second Life, monde n’existant que par écrans interposés, où des personnages dotés de pouvoir surnaturels et d’armes en tout genre détruisent à peu près tout sur leur passage. Pour certains, ces lieux sont l’occasion de se réaliser de « vivre non plus comme on est, mais comme on rêve d’être », de l’aveu même d’un des éditeurs. Derrière tout cet imaginaire, il y a des bénéfices (ou des pertes) bien réels et surtout, l’enfermement dans un monde à part.
La vie est courte. Bien trop courte pour pouvoir y concrétiser tous nos projets, toutes nos envies. Pourtant, ce temps dont nous disposons, essayons et apprenons à le vivre pleinement pour les autres et au milieu des autres. Il y a des souffrances que nous pouvons soulager ; des gens que nous pouvons aider ; des espoirs que nous pouvons concrétiser ici et maintenant sans forcément recourir à un univers imaginaire.
Rêver, c’est bien, c’est même vital. Mais si nos rêves ne restent qu’imaginaires qu’ils ne prennent pas corps, alors cela ne sert à rien ! C’est comme la résurrection. Si elle n’était que parole, que légende, notre foi serait vaine, sans fondement. Cependant, Pâques n’est pas si loin et nous a prouvé que la mort n’était pas la fin de tout. Alors nos souffrances, nous les vivons avec cette certitude que Jésus est mort et ressuscité, qu’il a vaincu le tombeau. Comme Job, nous serons remplis de cet espoir que Dieu, et Lui seul, peut tout.
La résurrection, ce n’est pas un jeu vidéo où le héros (ou l’avatar), ayant utilisé toutes ses vies sera définitivement éliminé. C’est bien plus grand : c’est la certitude que Dieu nous accueillera auprès de Lui, qu’Il a un projet pour chacun de nous, projet que nous commençons dans ce monde-ci en nous mettant au service du Seigneur et de nos frères et sœurs. Il ne s’agit pas d’attendre la fin pour, enfin, vivre une autre vie que nous ne pouvons qu’imaginer. C’est de se demander ce que nous pouvons faire aujourd’hui déjà pour faire que notre monde devienne un peu meilleur, pour que la pauvreté recule ou que la justice grandisse.
Il est une vie qui mérite vraiment d’être vécue, c’est celle-ci dans laquelle l’amour de Dieu et du prochain emplit notre cœur et nos actes.
Les merveilles de ce monde méritent notre admiration et notre reconnaissance.
Source de l'image : photo personnelle (c) juin 2006.
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