Qu’y a-t-il au-delà de la mort ? Que sera la résurrection ? A quoi ressemblera la vie éternelle ? Questions sans cesse retournées, mais jamais encore résolues. Après un décès, on entend souvent cette expression : « Il (ou elle) a rejoint son Seigneur, il (ou elle) est entré(e) dans Sa gloire. » Qu’est-ce que cela peut bien représenter ? Nos conceptions humaines ne peuvent qu’ébaucher des images bien abstraites, sans doute inexactes, de cet état post-mortem.
La question soulevée par les « spécialistes de la Loi » dans ce chapitre (versets 29 à 40) suggère que le monde de l’au-delà serait un reflet de nos sociétés, avec leurs règles, leurs lois ; une sorte de continuité de ce que nous avons vécu. Jésus, dans sa réponse, prouve qu’il n’en sera rien, que tout sera différent. Il n’en donne pourtant pas une description précise, sans doute, parce que c’est impossible de le faire avec des mots « humains » (ou compréhensibles par notre intelligence).
Plutôt que de nous torturer les neurones à tenter d’approcher l’inimaginable, essayons de chercher le Dieu des vivants, celui qui vit en nous, avec nous et pour nous. Notre foi nous assure que le Seigneur est à nos côtés dans les moments joyeux comme dans les épreuves qui jalonnent notre existence. Elle nous certifie aussi que l’Eternel nous écoute et réalise nos prières. Pourtant, parfois, nous peinons à en être sûrs. Parfois, nous vivons des crises de foi. Le doute peut être salutaire, s’il nous pousse à interroger Dieu, à le chercher vraiment dans ce monde-ci, autour de nous : des amis proches nous réconforteront, des paroissiens nous rendront visite ou prendront de nos nouvelles, des messages apaiseront nos peines. Tout cela est clairement une manifestation de la présence du Seigneur autour de nous.
Dieu existe parce que nous existons. Dieu pardonne parce que nous pardonnons. Dieu agit parce que nous agissons. Nous sommes tous Ses ouvriers, Ses artisans de paix. Les graines d’espoir qui sont semées par des gens de bonne volonté au milieu du désespoir sont la preuve que le Dieu d’amour agit, qu’Il nous pousse à construire là où régnait la désolation. Au cœur des conflits, des germes de paix apparaissent. Des maladies sont vaincues, alors que d’autres restent incurables. Le monde est en perpétuelle évolution, posant de nouveaux problèmes à chaque génération. Pourtant, alors que la fin semble proche, le Souffle divin nous remet debout et nous pousse à agir, à réagir. Les médias aiment, et recherchent, le sensationnel : un tsunami est plus vendeur qu’un village alimenté en eau au cœur du désert. Dans le flot d’informations qui nous submerge, sachons lire les entrefilets, les petits articles en bas de page : ils nous prouveront que Dieu œuvre pour Son peuple au travers des gestes de toutes celles et de tous ceux qui s’engagent pour plus d’égalité, de respect et de paix.
Je ne sais toujours pas ce qui se cache derrière les portes de la mort, mais je sais que je peux apporter, modestement, mes efforts dans ce monde en pleine construction. Je ne suis pas seul, car entouré de personnes dignes de confiance, partageant une même foi en l’Amour inconditionnel du Créateur. Je sais que le Seigneur veille sur nous tous et qu’Il nous encourage à nous aimer, à nous respecter et à nous enrichir mutuellement. Certains de Son Amour, nous pouvons alors semer des graines d’espoir dans ce monde et ainsi prouver que Dieu est bien le Dieu de vivants.
Source de l'image : photo personnelle (c) novembre 2006
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