La nuit de tous les possibles

Evangile de Luc 2.8-20

En cette nuit de Noël, une bonne nouvelle est annoncée aux bergers : « un Sauveur vous est né ! » L’indice qui leur est donné est simple : un enfant couché dans une crèche. Comment donc, ce nouveau-né pourra-t-il sauver un peuple qui attend un roi puissant, un être surnaturel, l’égal de Dieu ?

Par ce tableau de la crèche, Dieu veut nous montrer qu’Il est là où nous ne l’attendons pas, dans la fragilité d’un enfant. Au départ des anges, les bergers se mettent en route pour se rendre à Bethléem, pour aller à la rencontre de celui qui est venu pour eux, pour nous.

D’un point de vue purement médical, scientifique même, combien de chances y avait-il pour que ce nourrisson survive dans une mangeoire garnie de paille ? Aujourd’hui, quand nous visitons une maternité et que nous y voyons tous les appareils électroniques qui réchauffent, nourrissent et maintiennent en vie de tout petits enfants, nous ne pouvons qu’admettre que Jésus était un enfant « à part », particulier qui devait vivre !

Comme à l’époque des bergers, l’annonce de la naissance du Sauveur provoque, malgré la répétition du récit, une vive émotion dans les cœurs humains ; preuve que ce message, plus de deux mille ans plus tard, a encore et toujours sa raison d’être. Nous sommes encore étonnés par cette nouvelle qui se grave en nous et à laquelle nous réfléchissons profondément, tout comme Marie.

Les enfants cessent de croire au Père Noël, mais les adultes ne cessent jamais de croire à Jésus, venu parmi les hommes une nuit de Noël.

Noël, c’est la fête qui rassemble les familles, mais aussi les peuples. Tous, nous nous donnons la main pour marcher ensemble, à la suite des bergers, vers la crèche, porter nos hommages à Jésus, comme le dit la chanson.

La Sainte-Nuit, c’est aussi la promesse d’un renouveau possible dans nos vies. C’est prendre conscience qu’au milieu de nos troubles, de nos doutes et de nos fardeaux, il y a quelqu’un qui se soucie de nous, qui ne veut pas nous laisser l’âme en peine, qui veut remplir nos cœurs d’une eau vive, celle de l’espoir ! Si Dieu s’est fait homme, c’est pour partager notre quotidien, être à nos côtés et nous encourager à remettre le poids de nos ténèbres sur ses épaules à lui. Malgré le monde chaotique que nous construisons, malgré les inégalités et les injustices, Dieu nous montre un chemin nouveau, celui de la confiance en Lui, en la réalisation de Sa promesse faite aux prophètes plusieurs siècles auparavant.

En cette nuit, que la louange « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre ! » résonne en chacun de nous comme un chant nouveau, rempli de la confiance que nous mettons en l’avenir. Que notre Père nous aide à semer, à cultiver et à récolter la paix entre les hommes.

Noël, c’est la fête des lumières : illuminations des rues, des vitrines et des sapins. En nos cœurs, la lueur du premier dimanche de l’Avent est devenue une flamme ardente, un feu qui ne s’éteindra plus. Jésus est parmi nous, Dieu s’est fait homme, Il est là, dans une crèche, sous les traits d’un petit enfant. Alléluia !

Source de l’image : photo personnelle © décembre 2006.

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