Quelle est la terre de notre coeur ?

Matthieu 13.1-8

Les jardiniers le savent bien, il est inutile de vouloir faire pousser une plante dans un terrain inadéquat. Pour croître, une graine a besoin d’eau, d’une terre nourricière et, plus tard, lorsque la tige sortira du sol, de lumière et de chaleur. Enlevez l’un de ces éléments, et la plante mourra à coup sûr. Plantez-la parmi les buissons de ronces ou sur un terrain caillouteux, elle disparaîtra bien vite, avant même d’avoir donné la plus petite pousse.

Ce qui est vrai pour le jardinier ne le serait-il pas aussi pour notre cœur ? Est-il accueillant et fertile ou, au contraire, sec et aride ? Comment accueillons-nous la Parole du Seigneur ? Lui, il sème (à tous vents), il est généreux en graines de sagesse. Lui, il sait dans quels cœurs la semence portera son fruit. Lui, il lance, en d’amples gestes, sa Parole au monde. Parmi les hommes, il y a ceux qui ne comprendront pas et qui laisseront le tentateur leur enlever cette graine. Il y a les cœurs « pierreux » qui accueillent favorablement l’Evangile pour un temps, mais qui s’en lassent vite : ils retournent à leur vie d’avant, sans avoir donné une chance à la parole divine. Il y a ceux dont les soucis sont tellement envahissants qu’ils emprisonnent la tige et l’empêche de sortir, et celle-ci, privée de lumière, mourra. Enfin, et ce sont ceux-là les plus importants, il y a ceux qui ont un cœur fertile, une terre accueillante et nourricière, un sol qui va donner force et vie à la graine. Celle-ci va grandir en de beaux épis portant leurs grains.

La parabole du semeur est un excellent moyen de sonder notre cœur. La terre dans laquelle la graine tombe peut la faire mourir comme la faire vivre et croître. Notre cœur humain change aussi son terreau tout au long de notre vie. A certains moments, nous sommes prisonniers de nos soucis : nous ne parvenons pas à les laisser et ils en profitent pour étouffer notre foi grandissante. A d’autres moments, nous sommes des cœurs fertiles, accueillants où la Parole va pouvoir s’enfoncer et pousser. Il nous arrive aussi de nous éloigner de l’Evangile, de le laisser un peu derrière. Alors, comme toute plante, notre amour pour Dieu se dessèche. Mais, le Seigneur veille sur « ses plantations » et il ne permettra pas que ses cultures meurent de soif. Il nous redonne des forces, il retourne la terre pour lui rendre vitalité, il taille pour que les épis croissent, il arrose abondamment de son amour ceux qui l’aiment et qu’il aime.

Prions donc Dieu de veiller sur notre cœur comme sur le sol de son jardin. Laissons-lui le soin de préserver la bonne santé et la croissance des graines qu’il a semées dans le cœur de l’homme.

Source de l'image : photo personnelle (c) novembre 2006

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