IJean 4.19-21
Comment aimer Dieu ? La question peut sembler saugrenue. Elle renvoie aussi à une autre interrogation : comment savoir qu'on est aimé de Dieu. La relation avec Dieu se vit chaque jour par des actes, des gestes, des paroles, mais aussi par des silences, des larmes, des douleurs. Dans le chapitre 4 de sa première lettre, Jean rappelle que ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais Lui qui nous a aimés le premier (v. 10) ; il a prouvé son amour d'une façon incommensurable : le sacrifice de son propre fils, de son fils unique ! Notre amour, si grand soit-il, ne pourra jamais égaler celui de notre Seigneur et Père. Cela voudrait-il dire que nous serions incapables de refléter l'amour de Dieu pour chacun de nous ? Bien au contraire. Dans notre vie quotidienne, nous avons de multiples occasions de rendre l'amour de Dieu. Une rencontre, une discussion ou une visite nous permettent d'affirmer au monde que nous sommes "enfants de Dieu" (v.7). Le prochain, l'inconnu qui croise ma route, c'est Dieu ! Celui qui me rappelle que je peux tout donner même quand je n'ai plus rien, c'est Dieu. Le Seigneur s'est fait homme, il est né dans l'humilité (ou la misère ?), il est mort sur la croix (à la manière d'un brigand, alors qu'il était innocent) et pourtant, Il est le Tout-Puissant.
Jean dénonce aussi l'hypocrisie : "Si quelqu'un dit 'J'aime Dieu' et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur (v. 20)." Prétendre aimer Dieu, c'est facile ! Affirmer aimer Dieu, c'est le prouver par un comportement à l'égard de l'autre qui prouve que mon amour n'est pas factice.
Dieu n'attend pas de nous des exploits surhumains. Il nous donne chaque jour (et même plusieurs fois par jour) des signaux que nous ne parvenons pas toujours à déchiffrer ou que nous interprétons mal. Qui es-tu, toi, pour me dire que ce que je devrais faire ? Et, finalement, si j'avais tort et toi raison ? Aimer Dieu, c'est accepter de le trouver là où je suis sûr qu'Il n'est pas.
Dieu est en chacun de nous, par son Esprit. Il est l'enfant, le collègue de travail, l'habitué du culte, le vieillard, le malade ou l'inconnu. C'est en allant vers ces gens-là que nous allons à la rencontre de Dieu ; c'est en Le cherchant au milieu des hommes que nous le rencontrerons.
Jacques, de son côté, rappelait : "Si [la foi] ne se manifeste pas par des actes, elle n'est qu'une chose morte (Jacques 2.17)" Dans nos prières, demandons à Dieu de nous aider à profiter de chaque jour, de nous pousser à agir, d'avoir une foi faite d'actions envers les autres. Le soir venu, remercions le Seigneur de la journée passée, des moments agréables et du réconfort reçu dans l'affliction.
Que chaque soir, nous puissions louer Dieu et lui dire : "Merci, Seigneur, de m'avoir accompagné aujourd'hui, de m'avoir permis de vivre cette journée sur ton chemin, dans ton amour et de m'avoir donné l'occasion d'être là pour ceux qui en avaient besoin".
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