Ne jugeons pas


Luc 13.1-7

Lorsque nous voyons que des catastrophes naturelles, des épidémies ou des guerres font de nombreuses victimes innocentes, nous sommes souvent tentés de chercher une raison logique, une réponse à notre "pourquoi". La réflexion "Si Dieu existait, Il ne permettrait pas cela ou pourquoi ne fait-Il rien ?" revient très souvent à nos oreilles. Je crois qu'il y a là un élément que nous oublions un peu trop rapidement : Dieu a confié la création à l'homme, "Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et assujettissez-la; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre" (Gen. 2.28). Ainsi, la responsabilité de l'être humain dans ce qu'est devenue notre planète est entière ! Il a été capable du meilleur comme du pire.
Un autre aspect qui nous échappe parfois est le fait que nous sommes à l'image de Dieu, donc, tout comme Lui, nous pouvons prendre des décisions, nous jouissons de notre libre-arbitre. Le Seigneur ne nous a pas créés marionnettes, ou pions. Il ne joue pas avec nous !
Quand des gens viennent trouver Jésus pour lui demander pourquoi des Galiléens ont été sacrifiés par le Gouverneur romain, le Messie les enjoint à ne pas condamner ces victimes d'une part ("Croyez-vous que ces Galiléens aient été de plus grands pécheurs que tous les autres (...) ?"); d'autre part, à ne pas voir là un châtiment divin mérité. Il ajoute encore l'accident de la tour de Siloé qui a tué dix-huit personnes. Et là aussi, il pousse les gens à ne pas juger ces victimes comme ayant mérité leur sort. "Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous également". Ce que Jésus veut dire, c'est : reconnaissez votre condition de pécheur, demandez le pardon de Dieu, et vous serez sauvés. Jugez, prétendez que les afflictions des autres sont méritées et vous périrez.
Le salut est le fruit d'une relation personnelle avec Dieu. Je ne peux forcer personne à croire. Par mes actes, mes paroles et mes prières, je peux apporter, avec l'aide de l'Esprit, un soutien à mon prochain, mais je ne peux le sauver par moi-même. De même, si Dieu me pardonne jour après jour, à plus forte raison dois-je aussi pardonner à mon prochain; pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Devant les images des victimes de ce monde, nous devons être enclins à donner, par nos prières, par nos moyens (même modestes), à soutenir toute action humanitaire, à accueillir ceux qui souffrent. N'accusons pas Dieu de non-intervention, mais, au contraire, demandons-Lui d'accorder Ses bienfaits à ceux qui souffrent.

Source de l’image : http://www.casafree.com/modules/xcgal/albums/userpics/10799/normal_regard-d-enfant.jpg

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