Philippiens 2.1-11
Imaginons un accident de la circulation. Avant l'arrivée des secours, des badauds, des automobilistes prodiguent les premiers secours aux blessés. Les professionnels viennent alors avec des moyens adéquats : les pompiers, les ambulanciers, les policiers, tous concourent à l'aide aux victimes. Peu à peu, la situation se normalise et le trafic redevient normal. Chacun de nous peut, à un moment ou à un autre, se retrouver soit dans la position de la victime, soit dans celle du sauveteur. Il ne viendrait à l'idée de personne d'oser prétendre qu'elle a, à elle seule, résolu le chaos provoqué par l'accident.
Cet événement illustre ce que l'apôtre Paul demande aux chrétiens de Philippe : "Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres." Cela va à l'encontre de ce que notre société exige. Le monde du travail devient impitoyable ; c'est à celui qui réussira à n'importe quel prix, même s'il faut pour cela "marcher sur les autres". L'orgueil a remplacé l'humilité, l'égoïsme l'altruisme, l'enferment l'ouverture aux autres. De plus en plus, la loi de jungle (celle du plus fort) s'insinue dans nos relations humaines, et nous nous plaignons de ne plus être considérés à notre juste valeur !
Aux yeux de Dieu, qu'est-ce que la gloire d'un homme ? Lui qui connaît le cœur de l'humain mieux que personne ! Le Seigneur nous a prouvé (à quel prix !) la valeur qu'Il attachait à notre "petite" personne. Son fils, Jésus-Christ, s'est abaissé jusqu'à devenir un homme semblable aux autres. Il a obéi à la volonté de son Père jusque sur la croix, lui le fils de Dieu. C'est Jésus qui aurait dû être servi, mais il est venu pour servir. Il aurait pu humilier, il s'est laissé humilier. Sa récompense a été à la mesure de son sacrifice puisqu'il règne aujourd'hui à la droite de Dieu. Dans son Amour immérité pour nous, le Seigneur est devenu notre semblable pour nous sauver. Il nous a laissé un commandement que nous devons pratiquer chaque jour : "Aime ton prochain comme toi-même".
Si nous sommes chrétiens, enfants de Dieu, nous voyons dans l'autre l'image de notre Seigneur. Soyons donc guidés par un même sentiment, un même amour, une même âme et une même pensée les uns envers les autres. Plutôt que de craindre et de fuir, faisons le premier pas vers l'inconnu, vers celui qui ne correspond pas aux critères de notre monde. Dans nos prières, demandons à Dieu de nous aider dans cette "mission". Demandons-nous ce que nous pouvons faire pour les autres plutôt que ce que les autres peuvent faire pour nous. Remercions-Le aussi de ces moments passés où nous avons senti la communion de l'Esprit, où l'étranger (-ère) est devenu notre frère (sœur) dans l'amour du Christ.
Jésus nous a donné l'exemple : il n'a jamais rejeté ceux qui venaient à lui avec de bons sentiments. Il les a aidés, secourus et écoutés sans les mépriser.
Dans notre image du début, Jésus-Christ aurait fait un excellent sauveteur. Aujourd'hui, il nous demande de le suivre et d'en faire autant.
Source de l'image :
http://www.aide-et-action.org/e_img/chapitres/NAGGAPATTINAMPETIT.JPG
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