La
télévision nous abreuve d’émissions où la compétition est le maître-mot :
tout est noté, évalué. Un seul objectif : être le meilleur, à tout
prix ! La moindre faute est sanctionnée, « buzzée », si vous
voyez ce que je veux dire…
Ces jeux
ne sont-ils pas à l’image de notre société, où les conditions de travail se
durcissent, devenant de plus en plus exigeantes, laissant sur le carreau ceux
qui ne peuvent s’y adapter ? Et qu’en est-il de notre part d’humanité, de
nos limites, de nos faiblesses ? Ont-elles encore une place ?
Je crois
à une voie qui peut ouvrir à autre chose que le profit ou le succès :
celle proposée par l’Evangile, celle de la rencontre. Une rencontre avec les
autres et soi-même, où seule compte l’intensité du cœur-à-cœur. Ne plus viser
la performance, mais l’empathie, même si cela va à contre-courant de la
mentalité du monde. Oser accepter ses limites, oser être soi, tout simplement.
La vraie
rencontre, c’est celle qui se vit dans l’authenticité du moment présent, avec
cette part d’immaîtrisable qui résonne en soi-même, pour accueillir quelque
chose, une parole, un geste, une sensation qui nous dépasse parce que donné,
oui, donné comme un fruit à croquer à belles dents. Une rencontre où il ne
s’agit plus d’être le meilleur, mais de donner le meilleur.
Photo personnelle (c) été 2010.
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