Qui sont ces mages ?

Que sait-on vraiment de ces mages ? Que nous dit l’Ecriture à propos de ces voyageurs ? Ils viennent d’Orient et suivent une étoile. Ils vont rendre hommage à l’enfant en qui ils voient le roi des juifs, lui apportent des présents. Puis s’en vont.

Ce n’est que bien plus tard que la tradition les a vus trois et leur a donné un nom : Gaspard, Melchior et Balthazar. Elle a vu en eux les ambassadeurs des nations païennes reconnaissant en Jésus nouveau-né un roi.

Le mot mages est sujet à discussion quant à sa signification : prêtres, magiciens, astrologues. On peut penser que ces hommes étaient habitués à observer le ciel. Et c’est dans le ciel qu’ils remarquent un astre inhabituel, si inhabituel qu’ils se mettent en route pour le suivre. Savaient-ils seulement où cette lumière allait les conduire ?

Ces mages, sans doute érudits, ont fait confiance. Ils ont abandonné leurs certitudes, une partie de leur savoir, pour aller à la rencontre de l’inconnu.

Arrivés à Jérusalem, ils rencontrent effectivement un roi, mais pas celui que l’étoile leur désignait. Et là encore, ils ont fait confiance. Ils ont écouté les scribes, ceux-là mêmes qui, par leur connaissance des Ecritures, auraient dû se mettre en marche pour aller, eux, honorer leur roi.

Les voyageurs trouvent enfin, à Bethléem de Judée, l’enfant promis. Le roi. Mais pas un roi vêtu de pourpre, couvert d’or. Non, ils sont venus pour voir un enfant nouveau-né, vêtu de langes et couché dans la paille. Ce sont eux, les mages qui lui apporteront l’or, l’encens et la myrrhe.

Enfin, faisant une fois de plus confiance à ces signes qui les guident, ils écoutent le songe d’une nuit et s’en retournent dans leur pays par un autre chemin, désobéissants ainsi au roi Hérode, mais obéissant à la voix de Dieu.

Faire confiance. Voir et écouter les signes, puis retourner à son quotidien, mais marqué par la rencontre de l’incarnation de la promesse de Dieu. Voilà ce qui caractérise ce récit. Si ces savants avaient des connaissances pointues, ils ont accepté d’écouter leur cœur, de partir vers l’inconnu pour y faire une rencontre qui bouleversa leur existence. Ils ont accepté de se défaire de leurs richesses, de se laisser conduire par quelque signe qui les dépassait.

Aujourd’hui, et pour chacun de nous, ce récit a quelque chose à dire. Que savons-nous de notre avenir, des jours, des semaines ou des mois à venir. Ne sommes-nous pas comme les mages, marchant vers l’inconnu ? Mais comme les mages, nous ne marchons pas aveuglément. Nous suivons un signe donné par Dieu : l’amour de Dieu a pris corps en Jésus Christ. Et nous vivons, par la foi, de cette promesse que ce même Jésus Christ est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

Aujourd’hui encore, ces mages nous invitent à marcher à leur suite, faisant confiance. Prêt à nous défaire de certitudes trop rassurantes pour aller, humblement, à la rencontre du Seigneur. Jour après jour, dans le plus ordinaire de notre quotidien, Dieu nous donne des signes de sa présence et de sa promesse d’amour : une rencontre, une parole, un regard, un geste échangés sont autant de signes concrets qui nous rappellent son amour. Amour renouvelé et visible pour autant que nous ouvrions notre cœur pour l’accueillir… Tout comme les mages venus d’Orient.

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