Ephésiens 2.11-22
Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul nous montre le rôle fédérateur du sacrifice de Jésus-Christ. Le Fils de Dieu est venu pour sauver quiconque qui croit en lui (souvenez-vous de Jean 3.16). La nouvelle alliance s'adresse donc à tous, Juifs comme non-Juifs. L'alliance conclue entre Dieu et Moïse était réservée, elle, à Israël, à ce peuple élu, choisi par le Seigneur.
Dans les premiers versets, l'apôtre Paul rappelle la manière dont les Juifs (circoncis, signe de l'ancienne alliance) considéraient les païens. Faut-il y voir un mépris ? Etre exclu du peuple de Dieu signifiait vivre pour rien, sans espérance. Bien sûr, pour Paul, la seule et unique espérance valable (qui mérite d'être vécue et annoncée) est celle placée en Dieu.
Et Jésus vint...
Et Jésus mourut... Il ne mourut pas que pour le peuple d'Israël, mais il fut sacrifié aussi (et surtout) pour ceux qui n'avaient pas d'espérance, pour ceux qui étaient incirconcis. Ainsi, Jésus a fait des Juifs et des non-Juifs un seul peuple. Souvenons-nous aussi de la parole du Sauveur : J'ai aussi d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos. Je dois aussi les conduire (Jean 10.16). La mort de Jésus a donc aboli la Loi, ses commandements et ses préceptes. Cette mort nous a libérés de la Loi en nous faisant entrer dans la nouvelle alliance. Le texte nous exhorte aussi à ne plus considérer les autres comme des étrangers mais comme des concitoyens, des membres d'un seul corps (image très présente dans les épîtres de Paul). Notre "vocation" est de devenir la maison que Dieu habite par son Esprit.
Ne sommes-nous pas tentés de condamner d'avance celui qu'on ne connaît pas ? Notre égoïsme, nos faiblesses ne nous guident-ils pas à créer des problèmes entre nous au lieu d'essayer de les résoudre ? Ne critiquons-nous pas un peu vite les autres églises, sous prétexte qu'elles ne "pensent pas comme nous" ? N'avons-nous pas envie de prétendre que nos fondations sont forcément meilleures que celles des autres communautés ?
Bien sûr, nos églises sont composées d'hommes et de femmes différents, au vécu unique. Nous voyons peut-être des choses qui nous déplaisent; le sermon a peut-être réveillé en nous une vieille blessure. Mais l'Amour de Dieu pour nous, par le Christ est (et doit être) le plus fort. Au-delà de nos différences, apprenons à nous aimer. Devenons un seul peuple, un seul troupeau guidé par le bon berger.
Le temple est une construction solide (je dirais monumentale) qui a su résister aux attaques du temps. Soyons donc comme chacune de ces pierres qui ne tient que parce qu'elle est entourée d'autres pierres et ensemble formons la maison digne d'être appelée le temple saint consacré au Seigneur.
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