Sur quoi bâtissons-nous ?

Matthieu 7.24-27

Vous souvenez-vous de l’histoire des trois petits cochons qui a bercé, pour nombre d’entre nous, notre enfance ? Il s’agit de trois cochons : le premier a bâti sa maison en paille ; le loup est venu et a soufflé si fort que la maison a été entièrement détruite. Le deuxième a construit sa maison en bois ; le loup est venu et a tant soufflé que la maison a été complètement ravagée. Le troisième a construit sa maison en briques. Le loup est venu et il a soufflé, soufflé à pleins poumons, mais il n’a pas pu renverser la maison dans laquelle les trois cochonnets s’étaient réfugiés et ils furent sauvés.

L’Evangile, nous rappelle Jésus, n’est pas que paroles. Il est surtout actions : « Quiconque écoute ce que je viens de dire et le met en pratique sera comme un homme intelligent qui a bâti sa maison sur le roc. » Mettre en pratique, voilà le moteur de tout croyant. Il ne s’agit nullement de s’illustrer en faisant de grandes choses, des prodiges, des miracles (au sens où nous l’entendons), mais de donner corps aux mots par le geste.

Comme Jésus le rappelle un peu plus haut : il s’agit de faire la volonté de son Père. Beaucoup seront persuadés d’agir en conformité avec cette exhortation, mais aux yeux de Dieu, ils feront mal et seront inconnus de Lui au jour du jugement. Faire la volonté de Dieu le Père se résume en ce commandement d’amour qui traverse toute la Bible : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force » (Deut. 6.5) et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lév. 18.19).

Dans nos relations avec notre prochain, tendons, jour après jour, dans les petites choses de notre quotidien, à construire sur du roc, car celui que Dieu place sur notre route, c’est son envoyé, son reflet. Les hommes du premier siècle ont vu, enfin, le visage de Dieu en celui de Jésus le Nazaréen. Aujourd’hui, le Seigneur se révèle aussi dans celles et ceux avec qui nous sommes en relation.

Faire la volonté de Dieu, aimer au-delà des préjugés et des différences, chercher à rencontrer le Seigneur dans le regard de l’autre, voilà ce qui fera que notre foi, notre maison, résistera aux assauts de ce monde et quand soufflera le jugement du Divin, elle ne s’écroulera pas.

S’enfermer dans des jugements à l’emporte-pièce, se murer dans nos certitudes par peur d’être ébranlés et remis en question, condamner celui qui est différent, c’est être à l’image de l’homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. Quand soufflera le jugement du Très-Haut, comme un vent violent, la demeure n’y résistera pas.

Prions notre Seigneur de pouvoir fonder nos relations sur le roc de la foi en Lui, et d’aimer en faisant Sa volonté, jour après jour.


Source de l'image : photo personnelle (c) juin 2007.

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