Un chemin s'ouvre à vous...

Ev. de Jean 16.4-15

Ce matin, notre paroisse a célébré un culte spécial à l’occasion de la fin du catéchisme. Les jeunes y ont réfléchi et ont rédigé, avec l’aide de leurs pasteurs et moniteurs, les différents textes liturgiques.

L’Evangile de Jean était destiné à montrer que la fin du catéchisme, puis la confirmation qui suivra, est une étape, bien plus qu’une fin en soi. Pour certains, c’est l’accomplissement du « devoir », comme le relevait le pasteur, pour d’autres, c’est le début d’une aventure nouvelle vers la fonction de moniteurs ou monitrices de camps.

Jésus a donné son enseignement, tout comme les parents donnent leur éducation. Maintenant, il est temps que les disciples s’affirment, vivent par et pour eux-mêmes, qu’ils enseignent à leur tour. Leur personnalité, sans doute, s’est modifiée au contact du Fils de Dieu. Les catéchumènes, certainement, ont évolué tout au long des leçons et pendant le camp qui a eu lieu peu après Pâques. Ils vivront leurs expériences avec ce regard nouveau sur la Parole, sur Dieu, sur eux-mêmes et sur le monde.

Nous aussi, adultes de ce temps, nous avons reçu de Jésus lui-même, par sa Parole, son enseignement qui a bouleversé notre existence. Nous avons également découvert un chemin nouveau pavé d’amour, de miséricorde et de paix pour les autres, tous les autres.

Aimer ses ennemis était le thème central de la réflexion des adolescents qui sont partis sur les traces laissées, en Alsace, par les Guerres mondiales. Il y a cette difficulté à accepter l’inacceptable et la facilité de tomber dans la naïveté et la béatitude. C’est dans cet espace, dans cette ambivalence que nos jeunes vont vivre et que nous aussi nous vivons. C’est sur ce chemin bien tortueux que nous marchons. Nous sommes souvent prompts à réagir, à nous enfermer dans nos certitudes, comme pour nous rassurer. Mais Jésus nous exhorte à autre chose : il nous demande de nous libérer de tout jugement, de nous laisser aller à aimer au-delà des actes, des atrocités perpétrées dans nos sociétés.

Le départ de Jésus, c’est aussi la promesse que l’Esprit va bientôt venir. Dans cette attente, nous marchons, un peu à tâtons, nous fléchissons peut-être, mais Dieu veille sur nous et comme un père laisse ses enfants s’affirmer et devenir quelqu’un, Il nous donne une liberté d’action pour choisir le chemin que nous voulons suivre ; cependant Il reste à nos côtés. Le Christ le répète : il doit partir pour laisser venir celui qui doit vous venir en aide. Il doit laisser un vide en nous pour que l’Esprit vienne le remplir. C’est un peu le petit d’homme qui doit lâcher la main de ma mère pour apprendre à marcher seul sous le regard aimant de celle-ci.

Aujourd’hui comme hier, nous sommes confrontés à des choix, à des carrefours sur les chemins de la vie. Remettons nos décisions à Dieu pour qu’Il nous conduise vers un horizon où brillent l’amour et la fraternité.

Source de l'image : photo personnelle (c) juin 2006

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