Jérémie 1.4-10
Il est des professions dont on dit qu'elles sont des "vocations". Je pense notamment à la prêtrise, aux soins de la santé, à l'enseignement, mais aussi aux arts. Le sens de telles activités est de se mettre au service des autres, d'apporter une aide indispensable. Le mot "vocation" d'ailleurs signifie "appel". Entreprendre une "vocation", c'est répondre à un appel.
Dieu choisit des hommes pour annoncer ses desseins. On serait tenté de croire qu'il s'agit d'êtres d'exception, d'initiés. Mais non, bien au contraire! Jérémie, tout comme Moïse à son époque, n'était pas l'érudit qu'on pourrait imaginer. Souvenons-nous de la remarque de Moïse, devant le buisson ardent : Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon ? (Ex. 3.11). Un peu plus loin, Moïse objecte encore : Ah! Seigneur, je n'ai pas la parole facile. (Ex. 4.10). Voici le même argument lancé par Jérémie, au verset 6 : Hélas, Seigneur Eternel, je ne sais pas m'exprimer. Pourtant, Dieu ne s'arrête pas à ce faux-fuyant : Tu leur diras ce que je t'ordonnerai (...) je suis avec toi pour te protéger. (vers. 8-9). Ainsi, l'annonce du message de notre Seigneur et Père n'est pas qu'affaire de "compétences". Chacun(e) peut, selon ses dons et ses aptitudes, participer à la proclamation l'Evangile. Pour certains, l'écrit, pour d'autres l'art oratoire. Pour les uns, l'étude, pour les autres la louange. Il n'y a pas d'efforts vains ! Comme ce fut le cas pour Jérémie, au moment opportun, Dieu met ses paroles dans notre bouche. Et même si nous ne savons pas ce que nous allons dire, nous trouverons les mots réconfortants et encourageants.
Un autre aspect de cette lecture qui m'interpelle est la remarque du Seigneur au début : Avant de t'avoir formé dans le sein de ta mère, je t'avais choisi. (verset 5). Cette parole fait écho à celle de Paul : Mais Dieu m'avait mis à part dès avant ma naissance. (Galates 1.15). Pour Dieu, rien n'est laissé au hasard. Il sait qui œuvrera pour Lui, quand et comment. Malgré nos doutes, nos hésitations, notre faiblesse, Dieu nous protège et nous guide. Il nous pousse à accomplir des actes dont nous nous serions crus incapables. Jérémie reçut une mission envers les nations et les royaumes : celle d'arracher et de renverser, de ruiner et de détruire, de construire et de planter. Il y a là un cheminement spirituel logique : il est nécessaire de se défaire de notre ancienne conduite pécheresse, de confesser notre faute pour être pardonné. Ensuite seulement, le grain de moutarde pourra germer et croître en notre cœur et faire de nous les artisans de l'Amour de Dieu pour Ses enfants.
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http://rencontreweb.com/bando/cri.jpg
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