Ne taisons pas la nouvelle !

Ev. de Luc 24.1-12

Sans la résurrection, Jésus n’aurait été qu’un homme comme les autres, peut-être un peu plus sage (ou plus fou !) que les autres.

Sans la résurrection, tout l’enseignement de Jésus n’aurait été que « vent et tempête » ; provocation pour le peuple déjà opprimé.

Sans la résurrection, notre foi ne serait que folie.

Et pourtant, Jésus a été un homme « comme les autres ».

Et pourtant, son enseignement a été reçu comme une provocation.

Et pourtant, notre foi est folie dans ce monde.

Pâques, c’est le jour qui se lève sur nos ténèbres. Après la nuit, le soleil se met à briller. Pas d’un seul coup, pas instantanément, mais peu à peu. La fraîcheur nocturne laisse place à la douceur, puis à la chaleur du jour.

Pâques, c’est le printemps dans nos existences. L’annonce du réveil en notre cœur. Le souvenir qu’un jour, le Fils de Dieu est venu parmi nous, qu’il a souffert, qu’il est mort et qu’il est ressuscité d’entre les morts.

Pâques, c’est le signe que la mort n’aura pas le dernier mot. La certitude, malgré notre raison, que Dieu peut tout.

Ce qui interpelle, dans ce récit du matin de Pâques, c’est l’étonnement des femmes venues au tombeau. Les anges doivent leur rappeler que tout ce qui s’est passé entre la croix et le tombeau vide leur avait été annoncé. C’est aussi la crainte devant l’incompréhensible, l’inconnu. C’est encore l’incrédulité, les doutes des disciples qui ne peuvent croire à ce que ces femmes racontent. C’est Pierre, encore lui, qui va constater de visu, le vide du tombeau et qui s’en retourne rempli d’étonnement.

Le matin de Pâques nous rappelle surtout que Jésus n’est pas mort pour rien ; qu’il n’a pas donné sa vie en vain. Nous aussi, à notre époque, nous peinons à croire ; nous devons sans cesse entendre et réentendre ces textes pour nous convaincre de la puissance du Seigneur. Nous aussi, nous sommes remplis de craintes, d’étonnement et de doutes. Nous voudrions, comme Pierre, voir le tombeau vide ; ou comme Thomas, toucher les plaies de Jésus. Alors, enfermés dans nos ténèbres, emprisonnés dans notre faiblesse, nous entendons une voix, d’abord un murmure, puis un cri et, enfin une clameur : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts, celui qui est vivant ? Il n’est pas ici, il est revenu de la mort à la vie » !

En ce jour de Pâques, à notre tour, annonçons au monde cette nouvelle. Que la présence du Seigneur ressuscité nous emplisse et chasse nos peurs.

Aujourd’hui, que le soleil brille en nous et que la résurrection raffermisse notre foi, notre espérance et notre paix.

Que ce matin, encore et toujours, nous remettions notre existence entre les mains de Celui qui peut tout, même vaincre la mort.

Amen.


Source de l'image : photo personnelle (c) Avril 2007

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