L'Eternel a donné, l'Eternel a ôté


Job 1.13-22


Dans le langage courant, l'expression "pauvre comme Job" montre un état de pauvreté extrême. A la lecture du passage d'aujourd'hui, il faut y ajouter le chagrin d'avoir perdu non seulement des biens matériels mais surtout toute sa famille. Ne devrions-nous pas dire "être dans la détresse comme Job" ?
La succession des arrivées des messagers rend le suspense encore plus grand. Avec chaque nouveau serviteur, le lecteur se demande : "Quelle mauvaise nouvelle va-t-il encore annoncer ? Qu'est-il encore arrivé ?"
A l'époque de Job, la richesse se mesurait au nombre de bêtes, à la grandeur des troupeaux et à une famille nombreuse. En quelques minutes, Job "le riche" est devenu Job "le pauvre". Ce qu'il ne sait pas, c'est que tout ce qui lui arrive n'est pas le fruit du hasard, mais l'enjeu d'un pari entre Dieu et Satan. Ce dernier est convaincu que Job ne bénit Dieu que parce qu'il est privilégié. Alors le Seigneur accepte une mise à l'épreuve (voir les versets 6 à 12).
Comment aurions-nous réagi à la place de Job ? N'aurions-nous pas douté ? Ne nous serions-nous pas posé des questions : "Pourquoi ? Qu'ai-je fait ou que n'ai-je pas fait ?". Job, lui, ne semble pas être pris dans un tourbillon de questions sans réponse. Il déchire ses vêtements et se rase à la tête, en signe de deuil, et bénit le nom de l'Eternel.
Ses paroles : "Je suis sorti nu du sein de ma mère et nu, je retournerai dans le sein de la terre" montrent que, pour lui, les richesses accumulées tout au long d'une vie ne sont rien devant l'Amour de Dieu. A la naissance, il n'avait rien, à sa mort, il n'emportera rien. La suite du texte est encore plus déroutante pour nos esprits logiques : "L'Eternel a donné, l'Eternel a ôté; que le nom de l'Eternel soit béni !" Qui aurait eu la "folie" de bénir Dieu dans de telles circonstances ? Faut-il voir ici une résignation ? Je crois plutôt qu'il faut relever la confiance de Job en Dieu. Si Dieu a voulu cela, Il a ses raisons et moi, pauvre humain, je n'ai pas à chercher les causes de ce qui m'arrive. Je place toute ma confiance en Dieu et je me remets à Ses décisions. La fin du livre montre que Job sera récompensé.

Nous sommes tous, au cours de notre vie, dans le cas de Job. Nous sommes tous affligés par des épreuves dont nous ne comprenons pas les causes. Nous pourrions ressasser toute la journée des "pourquoi" qui ne nous mèneraient nulle part. La bonne attitude ne consiste-t-elle pas à demander à Dieu son appui, son Esprit afin d'affronter la vie qui s'ouvre, d'entamer un nouveau chemin ? Dans tous nos projets, Dieu est à nos côtés, prêt à nous secourir. Peut-être ai-je perdu beaucoup, mais, comme Job, il y a encore plus à gagner à bénir le nom de l'Eternel.

Source de l'image : http://www.mon-expression.info/images/religion/job-satan.jpg

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